Okami en cage

Tout était passé trop vite. La philosophie. L'accident. Le deuil. La cage.
C'était un bon résumé de la vie de Cristaleyes à l'heure d'aujourd'hui. Elle était là, seule au fond de sa cage, se demandant quand la liberté viendrait la chercher, si neanmoins la liberté ne pouvait être qu'une personne, avide d'avoir un esclave, venant chercher son bonheur dans un trou comme ce refuge perdu où miaulaient les nekos et feullaient les autres hybrides de tout poils.
Une Okami comme elle vallait son prix, mais c'était bien cela qui l'inquietait le plus. Qui voudrait d'un être si cher pour faire la cuisine ou autre corvée que l'on donnait aux hybrides comme elle ?

"Être ce que nous sommes, et devenir ce que nous sommes capables de devenir, tel est le seul but de la vie..."

Cristaleyes soupira, au fond de sa cage.

"Mais alors, qu'est-ce que je fais là ?"

Ce matin était un matin comme les autres, Vincent faisait son petit rituel quotidien...
"bip bip bip bip..." le réveil sonna et il l'envoya valser à l'autre bout de la pièce en grommelant, il se redressa tel un automate et alluma un cigarette. Cette fois il se regarda dans la glace, corps svelte mais musclé, plutôt grand, peau pâle, yeux verts, cheveux mi longs châtains ... un beau spécimen occidental d'origine anglaise, rien de plus. Il déambula dans son appartement en sous vêtement, fouina dans son frigo pour en ressortir une pâtisserie qu'il mangera sur le rebord du garde fou de sa mini terrasse accompagné d'une Gitane. Une fois son "festin" englouti, il prit un grand bain à bulles, fit sa petite toilette et s'habilla : jean cigarette sombre, chemise blanche simple, longue veste en cuir noire, bottes de motard style santiags et ses fidèles lunettes sombres. Il glissa son zippo et son paquet de clopes dans une poche, fourra son porte feuilles bien rempli dans l'autre et sortit. Il s'arrêta dans l'entrée pour discuter avec le concierge (chose pas très habituelle). Ce dernier lui conseilla d'aller au refuge pour y trouver de la compagne. C'est sur qu'en voyant son air de blasé, on se sent obliger de lui claquer le coup de l'asocial en manque de compagne ! Il suivit son conseil, mais ne se sentait pas d'humeur à regarder ses pauvres gens en cages ...
Arrivé devant cette espèce d'animalerie sordide, il fit la grimasse : ça geignait, couinait, pleurait dans tous les sens. Il s'alluma une cigarette pour se donner du courage. Il souffla un grand coup et rentra, le spectacle lui coupa le souffle. Ses impressions ? "Oh... my... god !" Oui, l'ambiance ne lui disait rien mais ce qu'il vit le fit regretter d'être venu. Des hybrides de toutes sortes enfermés dans des cages dont l'hygiène était douteuse, un coin rempli d'objets et accessoires qui auraient leur place dans un sex-shop ou un placard de masochiste, et un vendeur dont l'allure faisait réfléchir sur la façon dont il traitait ses pauvres êtres.
Il resta un long moment bouche bée, incapable de faire autre chose que de rester là sans bouger. Il secoua la tête pour se mettre en tête que cet épouvantable endroit n'était pas chez lui et qu'il n'y resterait pas longtemps et le vendeur s'adressa à lui. Ce type était surement un monstre avec ses prisonniers, vu la façon dont laquelle il décrivait les "bêtes" pour reprendre ses mots. Il le laissa errer entre les cages et il s'arrêta devant l'une d'entre elles et lut la pancarte :
Race : Okami
Age : 18
Commentaire : étrange ...
Comment pouvait-on juger les gens comme cela ? Le vendeur n'avait il aucun coeur ? S'en fut trop ! Il se pencha à niveau de la cage et regarda à l'intérieur : une jeune fille rousse, repliée sur elle même, uniquement vêtue d'une chemise d'homme noire et d'un bandeau brun à la cheville, et portait des attributs de loup blanc. Il soupira, il n'arrivait pas à résister, son coeur se déchirait en voyant cette jeune fille en captivité. Il était trop sensible, s'il avait pu, il les aurait tous acheté pour leur rendre la liberté. Il se racla la gorge et fit un petit sourire mi gêné, mi sur de lui et s'adressa à elle avec son doux ténor :

Bonjour ... comment t'appelles tu ? Moi c'est Vincent.

On sentait un petit accent anglais dans ça voix. Ses yeux exprimaient une douceur grandissante.

Cristaleyes qui revassait en regardant le fond de sa cage en se disant que sa liberté de mouvement était bien trop petite comparée à celle de son esprit, tourna la tête vers son interlocuteur, qui l'avait sortie de ses rêveries. Soudain, le bruit des larmes, des cris des gemissements et de la tristesse parvint à nouveau à la toucher, alors qu'elle avait longtemps tenté de els oublier dans son monde spirituel. L'importun était un beau garcon en apparence, qui ne semblait pas méchant, dont l'accent anglais la fit sourire. Il répondait au nom de Vincent comme il l'avait indiqué et se questionnait sur son nom à elle.

"On m'a auparavent nommée Cristaleyes à cause de mes yeux mais après tout, rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme. Ainsi, vous m'appellerez comme bon vous semble."

Cristaleyes regardait Vincent avec un regard profond de ses yeux vairons qui lui donnait un air passif plutôt effrayant. Elle savait qu'il était capable de la sortir de là, elle savait aussi qu'elle aurait pu l'effrayer avec ce qu'elle venait de dire. Finalement, elle savait tout sur la situation physique que leur deux corps donnaient. Elle en cage, lui libre. mais libre de quoi finalement ? Elle ne savait pas plus que cela qui il était à part un jeune homme attrayant à l'accent anglais et répondant au nom de Vincent. Elle lui sourit.

"Mais enchantée de vous rencontrer."

Les paroles de l'hybride lui firent un baume au coeur, il sentait qu'ils allaient très bien s'entendre. Elle semblait très mature, chose qui lui plaisait beaucoup. Accroupi devant la cage, il lui sourit et continua :

En effet ... j'ai remarqué cette particularité ... je trouve cela très joli.

Il regarda aux alentours pour voir où se trouvait le tyran de propriétaire et revint à la demoiselle.

Est ce que tu comprends l'anglais ?

Cette question était très importante pour lui qui parlait souvent dans cette langue. De toutes façons, même si elle répondait négativement cela ne changerait en rien sa décision : il voulait la sortir de ce cauchemar à n'importe quel prix ! Il sortit une cigarette de sa poche, la glissa entre ses lèvres fines et fit claquer son zippo pour l'allumer. Il cracha la fumée loin des cages pour éviter de déranger les captifs et se frotta la nuque avec sa main libre. Il plongea son regard dans celui de la prisonnière, ses yeux exprimait ce qu'il ne disait pas : sa douleur de la voir enfermée ainsi. Il lui demanda aussi si la cigarette la dérangeait avant de poursuivre. Son doux ténor résonna dans la cage :

Je veux te sortir d'ici à tout prix, j'aurais aimé sauver tout le monde mais je ne peux le faire que pour une personne et c'est toi que j'ai choisi ... Pourquoi ? je n'en sais rien ! Je ne compte pas te transformer en esclave, je n'en ai pas besoin, j'ai juste besoin de quelqu'un pour me tenir compagnie ... Tu es d'accord pour partir avec moi ?

Il lui parlait comme s'il avait parlé à une personne très importante, il était comme ça ... L'une de ses mains crispait l'un des barreaux, l'autre tenant la clope était posée sur ses genoux.

La seconde question qui lui eut posé n'avait aucun rapport avec son prénom. L'anglais, elle le comprenait, oui, partiellement de ce qu'elle en avait lu dans certains livres de philosophie.

Je ne dirais pas que je comprend l'anglais, mais on peut dire que je me debrouille.

Puis elle regarda attentivement les mimiques du jeune homme. La cigarette, les regards autour d elui, son visage, puis sa main au barreau comme si c'était lui qui était dans la cage. Tout cela lui plaisait, et elle se dit qu'elle s'attacherait finalement facilement à cet homme. Elle écoutait alors ce qu'il avait à lui dire, comme une confession, il la voulait, du moiins la sortir de la là, qu'elle lui tienne compagnie, un job qu'elle savait faire, et qu'elle avait toujours fait.

"Ce n'est pas au maître d'imposer l'esclavage, c'est à l'esclave de proposer sa liberté. Vous avez une drôle de philosophie, et vous tenir compagnie sera pour moi un immense privilège."

Cristaleyes parlait comme si elle avait le choix. Comme si sortir ne fut pour elle qu'une chance de plus, une banalité, alors que c'était pour les autres hybrides du refuge un moment inespéré. Plaire n'était pas son but, mais puisque l'homme s'était déjà juré de la sortir de là, comme une promesse faites pour lui seul, presque comme un défi, elle n'allait pas l'en dissuader. De plus, il semblait avoir tout pour lui plaire à elle aussi surtout s'il continuait à lui parler de cette manière avec cet accent qui plaisait tant. C'était ni plus ni moins, une une aubaine pour eux deux.

Un doux sourire éclaira son visage lorsqu'elle répondit à ses questions. Elle saurait le comprendre lors de ses rares sautes d'humeur et voulait bien donner un peu de vie à son grand appartement. Il lui murmura un petit "attends moi deux minutes s'il te plais" et se redressa. De là où elle était, elle ne pouvait voir que le bas de son pantalon qui tombait droit sur ses chaussures talonnées à bouts rectangulaires. Il appela le geôlier et lui ordonna de sortir la demoiselle de cette infâme cage. Il sortit une grosse liasse de billets verts qu'il lui claqua dans le nez avant de lui demander un bas correct pour qu'elle n'ait pas froid. Le vieux pervers sadique fut bien embêté en voyant qu'il ne possédait que des tenues courtes et provocatrices, il fouilla encore dans l'arrière boutique pour ressortir en portant une masse de tissu blanc. Il lui tendit et Vincent l'observa : c'était un pantalon en jean assez moulant avec de grands "rubans" de la même matière terminé par des petits crochets. Il s'en contentera le temps de trouver des vêtements plus décents pour la jeune hybride. L'homme lui proposa divers accessoires qu'il refusa en commentant cela de vulgaire ou irrespectueux et s'en alla avec la fille maintenant vêtue en noir et blanc. La clochette sonna à l'intérieur et ils se retrouvèrent sur le trottoir. Il soupira et écrasa son mégot. Il regarda son nouveau compagnon en la couvant du regard. Comment pouvait on être aussi odieux avec ces gens là ? Il lui laissa le temps de s'adapter à l'environnement en lui souriant.

Il y a un endroit que tu veux voir avant de t'installer ? Je dois passer au bar pour me ravitailler ... mais tu n'est pas obligée de m'accompagner, mon appartement est juste en face, je pourrais te donner les clefs et tu pourras y aller sans moi...

Il lui laissa un temps de réponse.

Cristaleyes savait qu'à présent, elle venait d'acquerir un maître comme si ce fut elle qui venait de l'acheter. Evidement, cette pensée lui plaisait beaucoup mais apprement, le jeune hoomme ne pouvait être qu'une personne bien, pour s'offusquer devant les manières indecentes du proprietaire du refuge et de sa boutique.
Affublée d'un pantalon bizarre blanc, tranchant avec le noir de sa chemise, la louve se snetait ridicule et esperait revêtir un autre pantalon que celui ci par la suite si son maître tenait à ce qu'elle en ai un. Car contrairement à ce qu'il eut put penser, cette chemise masculine, elle l'avait toujours portée ainsi, et son ancien propriétaire s'en fichait pas mal. Mais elle ne jugea pas necessaire de le dire à son nouveau maître. Puis il lui proposa de le suivre, où d'aller elle même, en toute confiance qu'il avait, dans son appartement. Decidement, sa philosophie l'étonnait de plus en plus. De même, qu'il avait reduser le collier reglementaire pour tout achat dans le refuge...

"Je vous ai dis que vous tenir compagnie ne pourrait m'être qu'agréable, pourquoi vous quitterais-je si vite ?"

L'hybride sourit à son maître, heureuse de retoruver cette vie partiellement libre dont elle jouissait de nouveau. Elle sentait au fond d'elle même, qu'elle ferait tout pour garder ce nouveau maître, qui semblait mener une vie bien monotone.

Vincent lui sourit. Il lui caressa doucement les cheveux tout en terminant de fumer sa Gitane et commença à marcher en dirrection de son appartement.

Bon eh bien ... je t'achèterais des vêtements par correspondance, je ne peux pas sortir trop loin de chez moi (je t'expliquerais la cause à la maison) on va aller au pub maintenant ...

Il était heureux, cette jeune fille était très gentille et dévouée. D'un coup, un détail lui traversa l'esprit, la jeune hybride n'avait pas de collier (et n'en aura jamais de toute façon) et il lui faudrait un objet pour qu'elle ne retourne pas dans ce lieu sordide qu'est le refuge. Une idée lui vint, ils passeraient dans une bijouterie et il lui offrirait ce qu'elle voudrait en signe "d'appartenance". Une chaine, un bracelet, une bague ... n'importe quoi, tant que ça lui fasse plaisir et qu'elle ne soit pas obligée de porter cet infâme collier de cuir qui la rabaisserait à l'animal de compagnie.

Bon, comme tu as pu le constater, je ne veux pas que tu porte cet affreux collier pour chien, mais il y a un bémol : il te faut quelque chose pour montrer que tu as un maître pour ne pas retourner là bas, je te propose de passer dans une bijouterie pour t'acheter un bijoux qui te plairais avec un petit signe dessus montrant que tu n'est pas hors la loi... Tu es d'accord ?

Il espérait qu'elle accepterait et qu'elle trouve un bijoux qui lui convient. Si s'était une chaine, il y mettrait un petit médaillon, pour un bracelet, une petite clochette silencieuse, pour une bague il y graverait en petit : "Mitford". Cette idée lui plaisait bien.

Un signe d'appartenance autre que le collier ? Un signe qui ferait d'elle une non "hors la loi" ou plutôt pour montrait qu'elle n'était pas libre ? C'était un lourd point de vue, mais elle ne pouvait refuser.Et cela était toujours mieux qu'un vulgaire collier de cuir, à l'exeption que le jeune homme, pensa t-elle, n'aura jamais cette sensation hautaine et fière de tenir un hybride en laisse.

C'est vous le maître, c'est vous qui choississez ma condition et ma tenue. Non contente de vous tenir compagnie, je reste votre propriété, vous êtes désormais responsable de moi. Je ne tiens guère à vous le rappellez, mais c'est ma facon de vous dire que tout ce que vous jugerez bon pour moi, je ne me permettrais pas de le refuser.

C'était simple, si on jugeait quelquechose de bon pour un hybride comme elle, même sa torture, il ne pouvait le refuser. Ou passerais dans la catégorie "rebelle". Elle n'était pas rebelle. Elle était dites "docile". En somme, elle était une catégorie convenable qui répondait affirmatif aux désirs de son possesseur. Mais alors, comment pouvait-on être libre mais pas rebelle ? Être aimé, mais pas docile ? Devez t-on ^etre humains pour connaître cela ?!

Vincent s'arrêta. Il se planta en face d'elle, posa ses mains sur ses épaules et la regarda droit dans les yeux :

Tu es peut être une hybride mais tu reste un être vivant, ne fais pas l'erreur que les dresseur t'apprennent, tu penses par toi même, tu as une vie qui t'appartiens, tu es libre de faire ce que tu veux dans la mesure où je sais où tu es, considère moi comme une bonne connaissance et pas un maître ! Tu n'es pas mon esclave, tu n'es l'esclave de personne ! Tu es toi, et c'est ça le principal d'accord ?

Dans ses yeux on pouvait clairement lire la tristesse, il était triste de voir comme les humains détruisait les hybrides, les humiliaient, les détestaient. D'un naturel maladroit avec les gens, il ne savait pas trop comment se comporter avec la jeune fille. Il soupira et la serra contre lui en murmurant à son oreille :

Je n'aime pas ce monde où l'on dévalorise les autres, j'ai peur des gens... Et ça me blesserait profondément que quelqu'un te fasse du mal que se soit moralement ou physiquement, tu es maîtresse de toi même, je t'ai "acheté" pour que tu sois libre, je t'hébergerais et te nourrirais, je te donnerais ce que tu veux... alors s'il te plais, fais un effort et agis comme ta tête te dis de faire, ne fais pas ce que l'on t'as dicté ...

Le nez dans les cheveux de Cristaleyes, sa main lissant machinalement ses mèches rousses, il la garda un moment contre lui, comme pour se sentir en sécurité. Il finit par la lâcher doucement et marcha en dirrection de son appartement, les cigarettes attendront.

(HRP : pas beaucoup d'inspi -_-' sorry, tu réponds ici et je ferais la suite chez moi)

Cristaleyes, en moins d'une dizaine de minutes, venait de passer d'une cage miteuse d'un refuge lugubre aux bras d'un homme dont elle ne connaissait rien mais qui venait de lui tenir un discours émouvant. Elle snetait alors dans cette etreinte que tout ce qu'il venait de dire il le pensait. Mais elle, le pensait-elle, pourrait-elle l'accepter ?

Un philosophe a dit: "Avoir des esclaves ce n'est rien; ce qui est intolérable c'est d'avoir des esclaves en les appellants citoyens."
Je suis d'accord avec cela. L'on ne m'a jamais vraiment traitée comme un animal ou rabaissée, hormi dans ce refuge, mais les Hommes ont besoin d'être superieur à leur création, et quoique vous en pensiez, peut importe la libertée que vous me laisserez, je peux vous considérez comme un ami ou une connaissnace, mais vous restrez celui qui m'a achetée, mon maître.

Dégagée de son étreinte, lui tenant un pareil discours, elle prefera ne pas en rajouter. Ce qu'elle pensait venait du fond d'elle même, ou de sa conscience, peut importe. Mais il était son maître, elle tenterait d'en faire "une connaissance". Elle sourit, et le suivit, en direction de son habitation, se demandant s'il n'avait pas oublié d'aller au bar-tabac. Ou avait-il fait exprès d'oublier ?...